
Les compétences clés en santé et biotech : ce que cherchent les employeurs
Attention, ce texte aborde un sujet plus complexe qu’une partie de petites quilles : la fusion de la technologie et de la santé, et ce, sous le parapluie des biotechnologies. Pour nous expliquer les compétences professionnelles les plus recherchées pour y faire sa place, accueillons Claudie Noël, directrice du développement des talents et des compétences pour la grappe en sciences de la vie et technologies de la santé de Montréal InVivo.
Bardée de diplômes, passionnée de rugby, Claudie Noël aide la relève à réussir sa transition entre l’école et le travail, et ce, en rendant accessible la recherche en sciences. Une avenue professionnelle remplie d’aventures et de débouchés. D’ailleurs, la contribution annuelle du secteur surpasse les 6,5 milliards de $, et le Québec profite d’un beau réservoir de talents et d’infrastructures de pointe.
« La province offre d’excellentes conditions de succès pour les employés, actifs dans plusieurs centaines de petites et grandes entreprises du secteur des sciences de la vie et des technologies de la santé », précise Claude Noël.
C’est quoi, les biotechnologies?
Grosso modo, c’est l’ensemble des techniques qui recourent à des organismes vivants pour développer ou créer des produits, des services et des procédés. Les innovations sont nombreuses. Dans le secteur de la santé, elles concernent la recherche et la création de médicaments biologiques, le traitement des maladies génétiques, l’élaboration de diagnostics avancés ou encore la production de vaccins et de traitements personnalisés.
Des emplois qui font avancer l’innovation
Au Québec, cette grappe d’entreprises en biotechnologies fait avancer l’innovation, contribue à la modernisation des soins de santé et génère des emplois stimulants, gratifiants et payants. Au point où le secteur emploie plus de 58 500 personnes, dont plus de 38 500 sont actives dans l’un de ces trois grands sous-secteurs : la biopharmaceutique, les technologies médicales et les produits de santé naturels.
Alors, pourquoi y travailler? « Parce que le secteur des biotechnologies implique la manipulation de produits et d’êtres microscopiques pouvant avoir un impact majeur sur la santé humaine », explique Claudie Noël.
Des compétences recherchées au Québec
Sur le plan des compétences, la manipulation de produits biotechnologiques exige une série de protocoles à reproduire, et ce, avec un très haut niveau de précision. Une seule variante, qu’il s’agisse du degré d’hygiène, de pression dans l’air ou de température, peut influencer la qualité de la production. D’où l’importance d’être ordonné, méthodique et rigoureux, en plus de maîtriser les bonnes pratiques de laboratoire et de bioproduction.
Claudie Noël ajoute qu’à ces aspects plus techniques se greffent des compétences transversales, « comme la résolution de problèmes et la gestion de projets ». Cela permet d’avoir une vision plus globale des enjeux, de leurs variables et de leur répercussion dans la chaîne de production.
Le terrain de jeu est donc vaste et diversifié. « Il faut à la fois comprendre les outils, avoir une réflexion critique et être réactif, explique Claudie Noël. Dans un contexte de constante avancée technologique, si une machine détecte des anomalies, il faut intervenir rapidement. Il est aussi essentiel de comprendre et d’analyser les processus ou encore d’évaluer l’automatisation et l’adaptabilité des équipements. »
Techniciens et superviseurs de fabrication : des fonctions déterminantes
Un autre facteur requérant de solides compétences est le talent pour passer de la théorie au monde réel. « Règle générale, la recherche s’effectue d’abord à petite échelle. Or, il importe de maîtriser les étapes de transition menant à la production à grande échelle, car les résultats peuvent différer des expériences initiales. Nous parlons ici d’une véritable ingénierie biologique! »
Pour illustrer son propos, Claudie Noël met de l’avant le rôle déterminant des techniciens et des superviseurs de fabrication, impliqués dans la chaîne de production. « Ces personnes sont essentielles pour figurer le plan d’ensemble et comprendre comment la force de chaque talent s’inscrit dans un cadre plus large, pour mieux baliser les prochaines étapes. »
La validation des procédés et le contrôle de qualité sont aussi décisifs. « Même un préposé à l’entretien ménager d’un laboratoire doit appliquer une approche rigoureuse, parce qu’une seule poussière peut générer un impact négatif dans la chaîne de production. »
Intelligence artificielle : un tremplin pour la croissance des entreprises
Évidemment, qui dit innovation dit intelligence artificielle. « L’IA est un sujet très discuté dans les sciences de la vie et les technologies de la santé », confirme la directrice du développement des talents et compétences de Montréal InVivo.
Claudie Noël cite l’automatisation de certains processus, par exemple le remplissage de seringues de composés vaccinaux, ou encore la prise de photos destinées à détecter d’éventuels résidus dans les produits, et ce, dans le but de rejeter tout élément affichant le moindre défaut.
Surtout, elle précise que l’impact de l’IA franchit les frontières de l’automatisation. « L’intelligence artificielle est un levier pour soutenir la réflexion et l’action des professionnels. Ainsi, les recherches génèrent une imposante quantité de données. L’un des objectifs d’InVivo consiste à mieux former les professionnels pour les aider à intégrer l’IA, qui joue déjà un rôle capital dans l’analyse de données, notamment pour établir des liens entre les tendances et les résultats.
Claudie Noël participe à la mise en place d’initiatives qui encouragent le développement de compétences et aident les entreprises à trouver des profils hybrides, combinant expertise humaine et maîtrise de l’intelligence artificielle. « Déjà observée, cette intégration est destinée à croître dans les domaines de la recherche et de la bioproduction. »
D’où la nécessité de former les professionnels à l’utilisation de l’IA comme support de réflexion et de prise de décision, plutôt qu’un simple outil technique.
Visées : un accompagnement pour la bioproduction
La bioproduction s’affirme ainsi comme un secteur stratégique, fusionnant innovation et durabilité pour satisfaire de manière optimale l’essor de la demande générée par les biotechnologies au Québec.
Au moment où vous lisez ceci, les compétences en biotechnologie, assurance qualité, analyse des données biologiques et recherche en développement de produits sont de plus en plus recherchées pour répondre aux besoins grandissants d’innovation et de durabilité dans le secteur.
Les professions les plus demandées incluent : technicien de laboratoire médical, agent de contrôle de qualité, technologue en chimie, technicien en fabrication, technologue en biologie, ingénieur chimiste, technicien de laboratoire, technicien en instrumentation et contrôle des procédés industriels.
Le programme Visées, toujours à l’avant-scène de formations pertinentes, est une excellente porte d’entrée. Son soutien financier à la clé aide les entreprises et leurs employés à améliorer leurs méthodes de fabrication, à maximiser leur efficacité et à renforcer la durabilité de leurs opérations.
En développant de nouveaux produits et processus, vous gagnerez en compétitivité tout en adoptant des pratiques durables. Un chemin idéal pour faire du bien à la santé humaine et à celle de notre planète.
Le mot de la fin à Claudie Noël : « Nous avons la chance d’évoluer dans un écosystème collaboratif, y compris du côté du développement des compétences et des formations. Dans les sciences de la vie et les technologies de la santé, il est essentiel de préserver l’harmonie. Pour avancer ensemble et proposer des innovations qui améliorent la santé humaine et animale, c’est important d’avoir les bonnes personnes, au bon endroit. »
À ce sujet, l’accompagnement gratuit offert par l’équipe de Visées est l’occasion pour les entreprises d’identifier leurs besoins internes et/ou de bénéficier d’un plan d’actions pour faire croître leurs talents. Contactez-les!