Une image coupée en deux qui représente la formation en atelier et la formation en grande entreprise

La formation professionnelle au Québec n’a pas le même visage dans une PME que dans une grande entreprise. Entre manque de temps, budgets serrés ou au contraire programmes maison ultra-structurés, le contraste est saisissant. Décryptage des défis, des atouts et des leviers qui permettent de transformer la formation continue en un véritable avantage compétitif.

Dans un contexte de transformation technologique, de télétravail et de compétences en perpétuelle évolution, la formation n’est plus un luxe mais une nécessité. D’ailleurs, la fameuse Loi du 1 % (ou loi sur les compétences) impose aux entreprises de plus de 2 M$ de masse salariale d’investir dans le développement des talents.
Mais entre une PME manufacturière de Montérégie et une multinationale installée à Montréal, la réalité terrain est radicalement différente…

Investissement en formation : chiffres et tendances

Au Québec, la formation continue se joue avant tout dans les PME. Pas étonnant : elles représentent 98 % du tissu entrepreneurial, loin devant les moyennes (1,7 %) et les grandes entreprises (0,3 %). Ce poids écrasant influence directement l’effort global de formation et explique pourquoi les écarts entre petites et grandes structures sont si marqués.


Et pourtant, les chiffres récents révèlent un paradoxe. Tout le monde place la formation en haut de la liste des priorités, mais les budgets restent figés. Début 2023, plus de la moitié des entreprises prévoyaient de garder leurs dépenses inchangées, une tendance stable depuis plusieurs trimestres. L’envie est bien là, mais la mise en pratique se heurte aux contraintes du quotidien.

Formation continue : des PME limitées

Côté PME, le décor est connu : trésoreries tendues, manque de temps et absence d’équipes RH capables de structurer de vrais parcours de formation. À cela s’ajoute une difficulté majeure : mesurer concrètement le rendement des efforts déployés. Dans ce contexte, les dirigeants privilégient des formations express, ciblées et très opérationnelles, généralement dictées par les urgences du terrain. Résultat : difficile de bâtir une vision pluriannuelle. Le secteur manufacturier illustre parfaitement ce tiraillement permanent entre besoins techniques urgents et moyens limités.

Les stratégies de formation des grandes entreprises au Québec

À l’opposé, les grandes organisations évoluent dans un tout autre univers. Elles s’appuient sur des départements RH structurés, des environnements d’apprentissage internes et des enveloppes budgétaires dédiées. Certaines vont même plus loin avec de véritables écosystèmes de formation : Bell, par exemple, a développé son programme “Bell U” tandis qu’Hydro-Québec déploie des filières d’intégration complètes. Ces initiatives permettent non seulement de mieux planifier l’acquisition de compétences, mais aussi de sécuriser la relève et de renforcer l’attractivité employeur, un atout précieux dans la guerre des talents.

Les défis de la formation continue dans les PME

  • Pour les dirigeants de PME, les obstacles sont clairs :

    • Budget limité : difficile de libérer des employés sans plomber la productivité.
    • Manque de temps : la production quotidienne passe en priorité.
    • ROI flou : l’impact des formations reste difficile à quantifier.

    Un exemple concret : une PME manufacturière en Montérégie qui doit former ses équipes tout en maintenant les cadences. Même avec les aides existantes, l’équation reste complexe.

Formation professionnelle en grande entreprise : atouts et bonnes pratiques

À l’inverse, les grandes structures peuvent :

  • planifier sur plusieurs années grâce à des équipes RH spécialisées,
  • mettre en place des programmes internes de montée en compétences,
  • investir dans des plateformes numériques et des parcours hybrides.

Les banques et télécoms québécois misent beaucoup sur ces modèles, avec des académies internes et une stratégie assumée de formation continue.

Solutions pour les PME : financement, subventions et programme Visées

Reprenons notre exemple de la PME manufacturière en Montérégie. Son casse-tête quotidien ? Former ses équipes tout en maintenant la cadence de production. Un équilibre fragile où chaque heure compte. C’est exactement pour répondre à ce type de défi qu’a été lancé au Québec le programme Visées.

Ce programme ne se limite pas à injecter des fonds, il finance et accompagne concrètement la formation du personnel !

  • Jusqu’à 8 000 $ par personne formée
  • 50 % du salaire couvert pendant la formation
  • Accompagnement gratuit dans le diagnostic des besoins, profils de compétences et évaluation des acquis
  • Plan d’action et recommandations
  • Aide au choix des formations
  • Catalogue de plus de 200 formations ciblées

    Le résultat est clair : l’impact financier des absences liées à la formation s’allège, ce qui permet enfin de mieux jongler entre productivité et développement des compétences.

D’autres options de formations en entreprise

Au-delà de Visées, d’autres leviers existent pour soutenir les plans de formation entreprise Québec :

Enfin, certains centres de formation professionnelle et instituts de formation professionnelle (IFP) proposent des parcours modulaires, allant de la formation professionnelle initiale à la formation supérieure, adaptés aux besoins spécifiques des petites et moyennes entreprises.

Comment mettre en place un plan de formation en entreprise au Québec ?

  1. Fixer des objectifs : relier la formation aux priorités de l’entreprise (productivité, conformité, innovation).

  2. Choisir le format : atelier en présentiel, formation hybride ou en ligne selon le contexte.

  3. Rechercher les aides financières : explorer les subventions et le programme Visées.

  4. Planifier et suivre : établir un calendrier et évaluer les résultats.

Vers un accès équitable à la formation professionnelle au Québec

Des PME qui jonglent avec les contraintes… Des grandes entreprises qui structurent des parcours complets… Mais au fond, toutes partagent le même objectif : rester compétitives dans une économie en transformation rapide.

La prochaine étape ? Évaluer son plan de formation et tirer parti des financements existants. Parce qu’au Québec, la formation n’est pas qu’une obligation légale : c’est un levier de croissance et un atout RH majeur !

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